SSE #114: Recommandations nutritionnelles pour éviter les malaises gastro-intestinaux pendant l'exercice

Erick Prado de Oliveria

POINTS IMPORTANTS

Les problèmes gastro-intestinaux sont très courants, surtout chez les athlètes d'endurance. Ils nuisent souvent à la performance ou à la récupération après un effort.

Pendant l'exercice, le flux sanguin vers le tractus gastro-intestinal est perturbé, ce qui semblerait contribuer à l'apparition de symptômes gastro-intestinaux.

Trois causes principales sont responsables des symptômes gastro-intestinaux : physiologique (réduction du flux sanguin vers les intestins), mécanique (effet de rebond de la course, par exemple) ou alimentaire.

L'intestin est sensible aux apports en eau et en nutriments pendant l'exercice ainsi qu'à l'hypovolémie, à l'hyperthermie, à l'hypoglycémie, à l'hypoxie et à l'ischémie.

Les données à ce jour permettent de croire que la perméabilité de l'intestin peut augmenter chez les athlètes, mais ce problème n'a toutefois pas encore été
associé de façon probante aux symptômes gastro-intestinaux.

Les symptômes gastro-intestinaux varient énormément d'un athlète à l'autre, certains y étant plus prédisposés que d'autres.

Suivre un régime et faire de bons choix alimentaires peuvent réduire le risque de malaises gastro-intestinaux pendant l'exercice s'ils permettent à la vidange gastrique et à l'absorption de l'eau et des nutriments de se faire rapidement tout en maintenant une bonne circulation splanchnique.

Limiter la quantité de protéines, de lipides, de fibres et de produits laitiers peut permettre de réduire le risque de symptômes gastro-intestinaux pendant l'exercice.

INTRODUCTION

Les athlètes d'endurance souffrent très souvent de malaises gastro-intestinaux. Selon des données empiriques, les problèmes gastro-intestinaux pourraient être la cause la plus courante de sous-performance pendant les épreuves d'endurance. Selon la méthodologie utilisée et les types d'épreuves ayant fait l'objet d'études, on estime que 30 à 90 % des coureurs de fond souffrent de malaises intestinaux pendant l'exercice. La gravité de ces troubles peut varier, mais les symptômes peuvent comprendre la nausée, des vomissements, une angine abdominale et une diarrhée sanglante. Dans de nombreux cas, ces problèmes peuvent nuire à la performance et avoir une incidence sur la récupération après l'effort. Bill Rodgers, un marathonien de grand renom, qui a remporté quatre fois le marathon de New York et autant de fois celui de Boston à la fin des années 1970 a déclaré : « Plus de marathons sont gagnés ou perdus dans les toilettes portatives qu'à la table à dîner ».” Cette déclaration montre bien l'ampleur du problème pour les athlètes d'endurance, et surtout pour les coureurs de fond. Cet article porte sur la prévalence des troubles gastro-intestinaux chez les athlètes, de l'étiologie de ce genre de problèmes et propose quelques recommandations pour les éviter. 

 

Prévalence des problèmes gastro-intestinaux chez les athlètes

Une étude a révélé que pendant les épreuves d'endurance épuisantes, de 30 à 50 % des participants peuvent souffrir d'un ou de plusieurs symptômes gastro-intestinaux (Brouns et Beckers, 1993). Une étude effectuée auprès de triathlètes de fond ayant pris part à une épreuve dans des conditions extrêmes a montré une prévalence de tout symptôme gastro-intestinal allant jusqu'à 93 % (Jeukendrup et coll., 2000). Plus alarmant encore, 43 % des triathlètes ont signalé des problèmes gastro-intestinaux aigus et 7 % ont abandonné la course en raison de ce type de problème (Jeukendrup et coll., 2000). Parmi l'élite des athlètes d'endurance, la prévalence des symptômes gastro-intestinaux induits par l'exercice était de 70 % (Peters et coll., 1999), et dans une étude d'observation sur Internet effectuée auprès de 1 281 athlètes, 45 % ont rapporté au moins un symptôme gastro-intestinal (Ter Steege et coll., 2008). Pfeiffer et coll. (2011) ont constaté qu'un certain pourcentage d'athlètes allant de 4 % pour les marathoniens et les cyclistes à 32 % pour les triathlètes de l'Ironman ont ressenti des douleurs gastro-intestinales aiguës. Il y aurait une forte corrélation entre les symptômes gastro-intestinaux et des antécédents de symptômes gastro-intestinaux (Pfeiffer et coll., 2009; Pfeiffer et coll., 2011), ce qui indique que certains sont plus à risque de développer ces symptômes et qu'une composante génétique entrerait probablement en jeu. Les prévalences varient grandement d'une publication à l'autre, ce qui semble attribuable, du moins en partie, à la méthode d'enquête utilisée (la façon dont les symptômes gastro-intestinaux sont définis et consignés). De plus, la prévalence de ces symptômes selon les différentes études varie en fonction de la population à l'étude, le sexe, l'âge et l'état d'entraînement des athlètes, le mode et l'intensité de l'exercice en cause et les conditions environnementales.

 

Lors de l'analyse des symptômes déclarés, il devient tout de suite évident que ces symptômes varient grandement d'une personne à l'autre et qu'aucune tendance ne peut se dégager par rapport aux types d'activité et aux types de symptômes observés. Différents symptômes gastro-intestinaux relativement nombreux et bien définis peuvent se manifester pendant l'exercice. Ces symptômes sont résumés dans le tableau 1. Dans l'ensemble, ils peuvent être divisés en symptômes du tractus gastro-intestinal supérieur ou symptômes du tractus gastro-intestinal inférieur. Les problèmes du tractus gastro-intestinal inférieur sont souvent plus graves, mais tous les symptômes peuvent nuire à la performance.

 

Les symptômes sont souvent légers peuvent ne pas exercer d'influence sur la performance. D'autres sont toutefois très graves et nuisent non seulement à la performance, mais aussi à la santé.

 

Symptômes graves

Parmi les effets néfastes des exercices exténuants, on compte l'érosion des muqueuses et la colite ischémique qui surviennent toutes deux après une course de fond (Heer et coll., 1987; Choi et coll., 2001; Moses, 2005). Par exemple, les coureurs de marathon et les triathlètes de fond remarquent parfois une perte de sang dans leurs selles quelques heures après un marathon. Lors de la colonoscopie d'un triathlète ayant couru un marathon, Schaub et coll. (1985) ont observé dans la surface épithéliale des changements connus pour survenir pendant une ischémie, ce qui laisse supposer qu'une ischémie du tractus gastro-intestinal inférieur aurait causé ces problèmes (Schaub et coll., 1985). La perte de sang résultant d'une colite ischémique est chose courante chez les athlètes et elle peut être importante dans les cas extrêmes. Une colite proximale, distale ou une pancolite et même une occlusion de l'intestin grêle ont été signalées chez certains athlètes, et parfois, une intervention chirurgicale s'est avérée nécessaire (Heer et coll., 1987; Lucas et Schroy, 1998). Malgré la prévalence élevée des symptômes, qu'ils soient légers ou graves, on ne comprend pas encore tout à fait l'étiologie des troubles gastro-intestinaux chez les athlètes d'endurance.

 

Causes des problèmes gastro-intestinaux 

Même si on sait que l'étiologie des douleurs gastro-intestinales induites par l'exercice est multifactorielle, l'ischémie gastro-intestinale est souvent considérée comme le principal mécanisme physiopathologique de l'apparition de ces symptômes (Ter Steege et coll., 2008; De Oliveira et Burini, 2011; Ter Steege et coll., 2011). Les autres facteurs sont de nature mécanique et alimentaire. Parlons d'abord des effets physiologiques de l'exercice pouvant contribuer au développement de symptômes gastro-intestinaux.

 

Hypoperfusion splanchnique

Le système gastro-intestinal réagit à l'exercice de façon très hétérogène. L'hypoperfusion splanchnique (réduction du débit sanguin) pendant l'exercice va d'un léger changement dans la circulation à une ischémie gastro-intestinale aiguë (Van Wijck et coll., 2012). Les conséquences de cette hypoperfusion dans le tractus gastro-intestinal, autrement dit, une blessure épithéliale et des changements dans la perméabilité gastro-intestinale et la fonction de barrière épithéliale, diffèrent aussi largement d'une personne à l'autre. La présence et la nature des symptômes abdominaux des athlètes varient d'un malaise léger à une colite ischémique et à une diarrhée graves (Moses, 1990). Pendant un exercice ou une activité physique exténuants, les terminaisons nerveuses libèrent de la noradrénaline qui, se fixant à des α-adrénorécepteurs du système nerveux sympathique, induit une vasoconstriction splanchnique. Ce phénomène entraîne une augmentation de la résistance vasculaire splanchnique totale (Otte et coll., 2005; Wright et coll., 2011), et au même moment, la résistance vasculaire d'autres tissus dont l'activité augmente pendant l'exercice (cœur, poumons, muscle actif, peau) diminue (Otte et coll., 2001; Qamar et Read, 1987). Pendant un effort maximal, le débit sanguin splanchnique peut être réduit jusqu'à 80 % pour permettre aux muscles actifs et à la peau de recevoir une quantité suffisante de sang. Quand le sang est dérivé des viscères aux tissus actifs (Qamar et Read, 1987), une ischémie peut se produire tout comme une augmentation de la perméabilité des muqueuses de l'intestin (Casey et coll., 2005). Même si les preuves restent insuffisantes, on pense que c'est ce qui causerait la nausée, les vomissements, les douleurs abdominales et la diarrhée (De Oliveira et Burini, 2009; 2011) (Ter Steege et Kolkman, 2012).

 

Changements dans la motilité 

Des changements dans la motilité peuvent s'observer à différents niveaux du tractus intestinal, dont l'œsophage, l'estomac et l'intestin. Des diminutions de l'activité péristaltique et du tonus du sphincter inférieur de l'œsophage et une augmentation du relâchement transitoire du sphincter inférieur de l'œsophage ont été observés et pourraient être liés au reflux gastro-œsophagien pendant l'exercice (Peters et coll., 2000). L'exercice peut également nuire à la vidange gastrique, même s'il est probable que cela ne survienne que pendant des exercices très intenses ou des activités intermittentes (Leiper et coll., 2001). Les études effectuées jusqu'à maintenant laissent supposer que les effets de l'exercice sur l'intestin grêle et le côlon sont limités.

 

Absorption et perméabilité de l'intestin

Les études laissent également penser que l'exercice a peu d'effet sur l'absorption intestinale de l'eau et des glucides (Lambert et coll., 1997; Ryan et coll., 1998). Il faut toutefois noter que les exercices effectués dans le cadre de ces études étaient d'intensité modérée et ne dépassaient pas les deux heures. Il est possible que l'absorption soit réduite pendant un exercice plus intense, quand le débit sanguin vers l'intestin est réduit, et après un exercice plus long. Oktedalen et coll. (1992) ont remarqué une augmentation de la perméabilité de l'intestin après un marathon, ce qui indique des dommages à l'intestin et une fonction intestinale altérée. Plusieurs techniques permettent d'étudier la perméabilité de l'intestin, mais les données à ce jour sont limitées. Les données dont nous disposons donnent à penser que la perméabilité de l'intestin pourrait augmenter chez les athlètes (Pals et coll., 1997). Même si ce phénomène n'a pas été associé de façon probante aux symptômes gastro-intestinaux, une étude a montré que la perméabilité de l'intestin chez les coureurs symptomatiques était supérieure à celle des coureurs asymptomatiques (Van Nieuwenhoven et coll., 2004). D'autre part, pendant un triathlon longue distance dans des conditions extrêmes au cours duquel la prévalence des symptômes gastro-intestinaux était importante, aucune détérioration de la barrière de l'intestin n'a été observée comme l'a indiqué la translocation bactérienne, un indicateur des dommages subis par les muqueuses et de l'invasion de bactéries intestinales Gram négatif ou de leurs constituants toxiques (endotoxines) dans la circulation sanguine (Jeukendrup et coll., 2000). D'autres études s'imposent avant de pouvoir bien comprendre les causes des malaises gastro-intestinaux.

 

Causes mécaniques

Les causes mécaniques des problèmes gastro-intestinaux sont liées à l'impact ou à la posture. Par exemple, les coureurs développent plus souvent des symptômes que les cyclistes. On pense que c'est dû aux impacts élevés et répétitifs de la course et des dommages à la paroi intestinale qui en résultent. On pense aussi que cet effet gastrique répétitif contribue aux symptômes gastro-intestinaux inférieurs comme la flatulence, la diarrhée et la miction impérieuse. Le traumatisme mécanique de l'intestin causé par l'impact répétitif de la course combiné à l'ischémie intestinale entraîne probablement le saignement gastro-intestinal. La posture peut également influer sur les symptômes gastro-intestinaux. Sur une bicyclette, par exemple, les symptômes gastro-intestinaux supérieurs sont prévalents, probablement en raison d'une pression élevée sur l'abdomen due à la position du cycliste, surtout quand cette dernière est aérodynamique. “Avaler de l'air en raison d'une respiration haletante ou pour avoir bu directement à la bouteille peut entraîner des douleurs abdominales légères à modérées. En général, l'entraînement constitue le seul moyen d'atténuer les effets de ces causes mécaniques.   

 

Causes alimentaires

Il est reconnu que l'alimentation a un rôle important à jouer dans les douleurs gastro-intestinales, même si de nombreux problèmes persistent en l'absence de tout apport alimentaire avant ou pendant l'exercice. Les fibres, les lipides, les protéines et le fructose ont tous été associés à un risque plus élevé de développer des symptômes gastro-intestinaux. Une déshydratation, probablement due à d'un apport liquidique insuffisant ne permettant pas de compenser la perte de liquide par la transpiration, peut également aggraver les symptômes. Une étude effectuée par Rehrer et coll.(1992) a montré un lien entre pratiques alimentaires et troubles gastro-intestinaux pendant un demi-ironman. La consommation de fibres, de lipides, de protéines et de solutions concentrées de glucides pendant le triathlon a entraîné des problèmes gastro-intestinaux plus fréquents. Il semble que les boissons ayant une osmolalité élevée (>500 mOsm/l) sont associées à des symptômes plus importants. Les produits laitiers peuvent également être associés à l'apparition de malaises gastro-intestinaux (De Vrese et coll., 2001). Une légère intolérance au lactose est assez courante, pourrait augmenter l'activité intestinale et causer une légère diarrhée. Pour minimiser les malaises gastro-intestinaux, tous ces facteurs de risque doivent être pris en considération et les produits laitiers, les fibres, les aliments riches en lipides et en protéines doivent être évités 24 heures avant une compétition ou pendant l'exercice. 

 

“Entraînement de l'intestin” 

Il a été montré que les athlètes n'ayant pas l'habitude de consommer des liquides et des aliments pendant l'exercice ont deux fois plus de chance de développer des symptômes gastro-intestinaux que ceux qui y sont habitués (Ter Steege et coll., 2008). L'intestin a une grande capacité d'adaptation et les athlètes d'endurance devraient intégrer l'entraînement nutritionnel à leur programme d'entraînement (Jeukendrup et Mclaughlin, 2011), ce qui a bel et bien été démontré par une étude de Cox et coll. (2010). Dans cette étude, 16 cyclistes ou triathlètes d'endurance ont été jumelés par paires et séparés de façon aléatoire en deux groupes : un groupe a consommé des aliments riches en glucides (groupe à teneur élevée; n = 8), l'autre, des aliments à pauvres en glucides, mais de même valeur énergétique (groupe à faible teneur; n = 8) pendant 28 jours. Après cette période, les taux d'oxydation des glucides exogènes pendant l'exercice étaient plus élevés dans le groupe à haute teneur que dans le groupe à faible teneur (Cox et coll., 2010), un résultat attribué à une meilleure absorption. L'entraînement aurait réduit les risques de malaises gastro-intestinaux, étant donné que l'absorption intestinale est généralement associée à une meilleure tolérance aux liquides et aux aliments pendant l'exercice (Jeukendrup et Mclaughlin, 2011).    

 

Autres facteurs contributifs

Il a été rapporté que beaucoup d'athlètes prennent des analgésiques pour soulager une douleur existante ou anticipée (Gorski et coll., 2011). Prendre des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) non sélectifs multiplie par trois ou par cinq le risque de complications gastro-intestinales supérieures et de saignement ou de perforation des muqueuses comparativement à aucun médicament (Gabriel et coll., 1991).  

 

Prévention des problèmes gastro-intestinaux

Voici quelques recommandations pour prévenir les douleurs gastro-intestinales, des recommandations qui se fondent toutefois sur un nombre limité d'études. Quoi qu'il en soit, si on se fie aux données empiriques, ces recommandations semblent efficaces.

Éviter les produits laitiers qui contiennent du lactose, car même une légère intolérance au lactose peut causer des problèmes pendant l'exercice. Par exemple, il est possible d'éliminer complètement le lait ou de boire du lait sans lactose. Habituellement, les laits de soya, de riz et d'amande n'en contiennent pas.

Éviter les aliments riches en fibres le jour de la compétition, voire quelques jours avant. Pour un athlète qui s'entraîne, une alimentation comportant suffisamment de fibres favorisera la régularité. Consommer des fibres le jour avant la course est différent. Par définition, les fibres ne se digèrent pas. Par conséquent, toute fibre consommée passe, par sa nature même, dans le tractus intestinal. Pendant l'exercice, une augmentation du transit intestinal n'est pas souhaitable et accélèrera la perte de liquide. Elle peut également entraîner une production inutile de gaz qui peuvent causer des crampes. La journée avant l'épreuve (voire deux ou trois jours avant), il est recommandé de réduire l'apport en fibres, surtout chez les athlètes sujets aux malaises gastro-intestinaux. Choisir des aliments blancs transformés comme les pâtes ordinaires, du riz blanc et des bagels nature au lieu de pain à grains entiers, de céréales riches en fibres et du riz brun. Pour connaître la teneur en fibres des aliments, lire les étiquettes de produits. La plupart des fruits et des légumes sont riches en fibres, mais il y a quelques exceptions comme le zucchini, la tomate, l'olive, le raisin et le pamplemousse qui comportent moins d'un gramme de fibre par portion.

Éviter l'aspirine et les anti-inflammatoires non stéroïdiens, comme l'ibuprofène. Il a été montré que l'aspirine et les AINS augmentent la perméabilité de l'intestin et peuvent accroître l'incidence de troubles gastro-intestinaux. Il n'est pas recommandé de prendre des AINS au cours de la période précédant une épreuve.

Éviter les aliments riches en fructose (en particulier les boissons composées exclusivement de fructose). Il est toutefois intéressant de noter que combiné au glucose, le fructose pourrait ne pas engendrer de problèmes et qu'il soit même mieux toléré.

Éviter la déshydratation , étant donné qu'elle accentue les symptômes gastro-intestinaux. Commencer l'épreuve (ou l'entraînement) en étant bien hydraté.

Adopter de nouvelles stratégies alimentaires en faisant plusieurs essais avant une course et le jour de la course avant une compétition. L'athlète pourra ainsi trouver le régime alimentaire qui lui convient le mieux ou qui ne lui convient pas du tout et réduire le risque de symptômes gastro-intestinaux.

CONCLUSION

L'intestin est un organe important pour l'athlète, car il est responsable de l'apport en eau et en nutriments pendant l'exercice. Les athlètes, et surtout les athlètes d'endurance, éprouvent très souvent des troubles gastro-intestinaux supérieurs et inférieurs pendant l'exercice, ce qui peut nuire à leur performance. Dans les cas graves, ils peuvent aussi entraîner des risques pour la santé. Pendant l'exercice, la plupart des troubles gastro-intestinaux sont légers et sans risque pour la santé, mais une gastrite hémorragique, une hématochézie ou une obstruction mésentérique peuvent présenter de réels défis sur le plan médical. Suivre un régime adapté à l'entraînement et faire de bons choix alimentaires peuvent réduire le risque de malaises gastro-intestinaux pendant l'exercice s'ils permettent à la vidange gastrique et à l'absorption de l'eau et des nutriments de se faire rapidement tout en maintenant une bonne circulation splanchnique. 

 

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